«Eva et le miroir magique» de Sophie Daigle: Place à la jeunesse

20 septembre 2017
Nouveauté de la semaine
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Chaque semaine, le RECF vous présente
une nouveauté franco-canadienne

 

Eva et le miroir magique de Sophie Daigle

 

Place à la jeunesse!

 

Le président fondateur des Éditions La Grande Marée, Jacques Ouellet, vous le dira : parfois, on trouve du talent là où on ne s’y attend pas. Dernièrement, c’est dans une petite fille encore à l’école primaire que l’éditeur l’a trouvé, et pas n’importe lequel : un grand talent d’écriture, une belle richesse de vocabulaire, et une imagination impressionnante pour un tel âge. Publiant Eva et le miroir magique, son tout premier roman à l’âge de onze ans, Sophie Daigle est une jeune auteure à surveiller!

Sophie est une petite fille qui lit beaucoup, beaucoup; elle lit des livres que des jeunes de 16, 17, 18 ans liraient. Elle est très à l’aise à l’écriture, à la composition et à la création littéraire. Elle a déjà écrit quatre ou cinq autres contes, j’en ai lu trois de ceux-là, et tout se tient ! Elle a de l’imagination, la petite!, décrit Jacques Ouellet, visiblement épaté et séduit par sa jeune auteure. C’est la troisième fois de sa carrière qu’il publie aux Éditions La Grande Marée un auteur de 10-11 ans, et chaque fois, il s’agit d’une belle surprise.

Cette fois-ci, la jeune auteure nous fait découvrir une petite fille qui est assise dans le salon chez ses parents, avec sa famille, quand il commence à pleuvoir dehors et qu’on se rend compte que le toit coule. Le papa demande donc à sa fille Eva d’aller lui chercher un marteau et des clous à la cave. Lorsqu’elle arrive dans le bas de l’escalier, elle remarque qu’il y a un miroir tout près, qui n’était pas là à l’habitude, commence à raconter l’éditeur. C’est un miroir magique. Elle entre dans le miroir et elle arrive dans un autre monde. Là, elle découvre des êtres fantastiques et elle doit sauver ce monde-là d’un yéti qui a des pouvoirs magiques et qui est vraiment fort, achève d’expliquer Sophie Daigle, la créatrice de cet univers surréel.

Si le yéti semble menaçant pour les personnages de l’univers fantastique imaginé par Sophie, c’est plutôt en raison d’un malentendu, selon Rachelle Brideau, la mère de la jeune auteure. Il avait peur, alors il voulait protéger sa famille. Lui avait peur des autres, et les autres avaient peur de lui! La fière maman doit parfois ajouter des compléments d’information lorsque Sophie parle de son livre, comme lorsque la jeune fille avoue timidement ne pas avoir remarqué qu’il y avait une morale à son histoire : l’importance de ne pas se fier aux apparences et d’apprendre à connaître quelqu’un – dans ce cas-ci une créature, le tracalopa – avant de le juger.

Comme si l’histoire en soi n’était pas assez imaginative, Sophie s’est amusée à inventer des noms originaux pour les créatures de son aventure. Le tracalopa, par exemple, est cette fameuse bête ressemblant à un yéti. J’ai un personnage qui s’appelle Trilérap, c’est un torichipi et il ressemble à un gros chien jaune géant avec une carapace orange; j’ai une petite souris verte; aussi Satéri, un autre animal, un aérotrix, et il a un corps de mouton, une tête de cheval et des ailes d’aigle, décrit fièrement la petite écrivaine.

Avec de telles descriptions, on imagine le plaisir qu’a dû avoir Denise Paquette à illustrer le livre! C’est exactement ça que j’avais en tête, c’est vraiment cool! s’exclame Sophie à propos des dessins de l’illustratrice, avant que sa mère, Rachelle Brideau, abonde dans le même sens : elle est absolument phénoménale, c’est incroyable! On dirait que tu peux regarder juste les images et comprendre l’histoire que Sophie a écrit. Elle y a vraiment donné son 100% même si c’est une jeune auteure non professionnelle.

Tant l’histoire que les illustrations seront très attirants pour un public d’environ 6 à 9 ans, et Jacques Ouellet espère que cette publication attirera de jeunes lecteurs et leur donnera des idées à leur tour. Sophie n’est certainement pas la seule à avoir ce talent-là. J’espère que ça va susciter de l’intérêt d’autres jeunes de son âge à elle, d’abord à faire beaucoup plus de lecture. Ça risque certainement d’être le cas, surtout si ses jeunes collègues voient Sophie en tant qu’auteure au Salon du livre de la péninsule acadienne et au Salon du livre de Dieppe, qui lui ont déjà fait l’honneur de l’inviter.

En attendant, Sophie Daigle est véritablement une auteure à surveiller, elle qui souhaite réellement devenir écrivaine ou bien professeure de français. Déjà en train de travailler sur une nouvelle histoire, elle devrait surprendre à nouveau dans les années à venir, puisqu’Eva et le miroir magique a tout de même été écrit lorsqu’elle n’avait que huit ans. Selon sa mère, elle grandit et elle développe son talent. Son écriture s’améliore chaque fois qu’elle écrit une histoire, elles deviennent de plus en plus compliquées, plus élaborées…et plus dures à faire! ajoute Sophie.

Eva et le miroir magique de Sophie Daigle est publié aux Éditions La Grande Marée.

Alice Côté Dupuis
20 septembre 2017