Les finalistes du Prix Champlain 2024-2025 !

Ottawa, le 23 janvier 2025 – Le Regroupement des éditeurs franco-canadiens, en collaboration avec ses organismes partenaires, a le plaisir de vous présenter les finalistes du Prix Champlain 2024 ainsi que les éloges des jurys à leur égard !
Partenaires
Le REFC tient à remercier ses partenaires, le Ministère de la Langue française, Centre de la francophonie des Amériques, Communication-Jeunesse, la Maison des arts littéraires de Gatineau et le Salon du livre de l’Outaouais, pour leur collaboration dans le cadre de l’organisation du Prix Champlain 2024.
Jurys
Les jurys étaient composés de personnes issues de partout au Canada, aux parcours professionnels divers.
VOLET ADULTE

Le parfum de la baleine (Flammarion Québec), Paul Ruban
Éloge du jury : Pour un premier roman, mais un deuxième livre, on trouve toute la marque d’un réel écrivain dans Le parfum de la baleine de Paul Ruban. La prémisse est déjà absurde à souhait : des vacances dans un tout-inclus dans le sud mis à mal par le cadavre d’une baleine échouée sur la plage à un jet de pierre du complexe hôtelier. De cette idée, Paul Ruban démontre tout son talent et sa concision mettant en scène une galerie de personnages auxquels on croit dès les premières pages, évoquant tantôt une poursuite du bonheur, tantôt une abnégation au malheur, on se retrouve dans l’humour certain de l’écrivain qui se plaît à envoyer plusieurs balles courbes tant à ses protagonistes qu’à ses lecteurs. Dans l’humour, Ruban parvient à aborder des sujets plus sérieux sans toutefois user d’un ton moralisateur, il fait la preuve que dans de petits livres peuvent se retrouver de grands bonheurs de lecture.
Le prince africain, le traducteur et le nazi (Éditions David), Didier Leclair
Éloge du jury : Et si James Bond était un prince du Royaume du Kongo? C’est le pari qu’a pris Didier Leclair dans son dernier roman. On retrouve dans cette histoire riche en rebondissements tous les ressorts des bons romans d’espionnage classiques: les rencontres interlopes, les trahisons, les méchants tout à fait méchants et les histoires d’amour et de meurtre qui se chevauchent tout au long du récit. L’auteur réussi à insuffler avec ce personnage principal du “Prince Antonio”, mais aussi avec tout l’assortiment de fascinants personnages secondaires, qui sont à la suite du Prince, de l’air dans un genre qu’on croyait disparu. Cette lutte avec le sadique major Baumeister, dans le Paris occupé de 1941 nous tient en haleine et montre toute l’étendue du talent de conteur qu’on connaissait déjà à Didier Leclair, mais qui se confirme ici. Un livre haletant qui a séduit le jury par sa fraîcheur et son singulier dynamisme.


Les mangeurs d’ortolans (Leméac Éditeur), Simone Chaput
Simone Chaput nous livre encore une fois une histoire étoffée. Elle réussit à intégrer 4 perspectives toutes distinctes dans jamais couper le rythme de son récit. À cela s’intègre la création de la pièce titulaire qui, elle aussi, s’inscrit parfaitement et sans accrocs à sa thématique principale. Les personnages sont incarnés et génèrent presque organiquement on dirait, ce récit poétique d’une famille en déroute. Il s’agit d’un roman comme un orchestre, contrôlé, avec chacun de ses éléments qui travaille en harmonie. Le coeur de son histoire se déroule aussi au coeur du Manitoba français, dans une scène théâtrale vibrante. C’est un roman écrit par une autrice en complète possession de ses moyens qui joue de la narration, de la profondeur comme d’autres peuvent jouer d’émotions simples et puériles. Un grand livre, qui mérite amplement ses lauriers.
Ornithorynques (Éditions Perce-Neige), Johanne Parent
Ornithorynques, de Johanne Parent, est une pièce d’une profondeur remarquable qui met en lumière, sans détour, les marges de notre société. Avec une lucidité implacable, elle explore des réalités trop souvent reléguées au silence : la marginalisation, les aspérités du laid dans notre monde, et les tensions relationnelles qui naissent parfois des meilleures intentions. Sans chercher à embellir les travers de notre époque, Ornithorynques les dévoile avec une honnêteté brute, sondant ces thèmes universels qui résonnent profondément en chacun de nous : ces réalités souvent réduites à des secrets publics, ceux dont personne n’ose parler. Et pourtant, au cœur de ce regard sans complaisance, subsiste une quête d’espoir : celle d’anticiper un avenir où les blessures du passé servent à offrir à la prochaine génération une vie meilleure, un cadeau façonné par les leçons tirées des épreuves. Avec cette pièce, Johanne Parent nous offre un théâtre qui dérange autant qu’il éclaire, un miroir sincère tendu à la société et aux relations complexes, qu’elles soient familiales ou intergénérationnelles.

VOLET JEUNESSE
L’évasion des papillons (La Grande Marée), Marie-Claire Chiasson
Quelle magnifique histoire. C’est le premier roman de cette autrice qui promet car l’intrigue est bien ficelée.
Éli Labaki et les gouttes de pluie (Bouton d’or Acadie), Diya Lim et illustré par Jean-Luc Trudel
Ce livre raconte une histoire importante avec une approche non moralisatrice, offrant au lecteur une perspective nuancée et respectueuse. En adoptant une vision inclusive et réaliste, il parvient à représenter fidèlement les expériences diverses de la société canadienne. C’est une célébration de l’unité dans la diversité.
Rose du désert (Éditions David), Michèle Laframboise
Rose du désert amène les lecteur.rices dans un univers particulier ; à l’extérieur tout comme l’intérieur du personnage. Un doux mélange philosophique de réalité et de science-fiction.