Alex Tétreault vous présente “Nickel City Fifs”

L’intrigue
Alex Tétreault, Nickel City Fifs : une épopée queer sudburoise sur fond de trous, Éditions Prise de parole, en librairie à partir du 8 octobre 2024.
Par un soir ordinaire à Sudbury, Tristan, muni d’une fausse carte d’identité, descend au Zigs Bar, le seul bar gai du nord ontarien. Il ne compte y visiter qu’une seule fois avant de partir pour Toronto. Sainte Poésie, ressentant la responsabilité de veiller à sa communauté, dirige le personnel du bar à tenter de convaincre le jeune homme de rester. Ce qu’il en advient est une série de récits personnels et sociaux éclatés, nous rappelant les difficultés et les joies du vivre ensemble.
Les personnages
Tristan : Notre protagoniste, ce bébé queer de 18 ans rêve de sacrer son camp afin de se tailler une place dans le Village gai de Toronto. On l’accompagne lors de sa première et potentiellement dernière visite au Zigs Bar. Il ne s’attend pas du tout à vivre un voyage initiatique.
Lee, Karen et Austin : Ce trio de personnages flyés travaille fort derrière le comptoir, à la porte et dans le vestiaire afin de faire vibrer le Zigs Bar, lieu de refuge et de fête pour la communauté queer sudburoise. Iels en ont vécu des affaires au fil des ans et cherchent à transmettre à Tristan l’importance d’être en communauté.
Sainte Poésie : Un être mythique, magique et chaotique, Sainte Poésie est chargé•e de veiller au bien-être de toustes qui résident dans la capitale du nickel, et n’a pas peur de se retrousser les manches pour protéger ses habitant•es les plus vulnérables. Iel a servi de muse pour des générations d’artistes de la région.


Les thématiques
L’exode : La majorité des communautés du Nord de l’Ontario font face à un exode de leur jeunesse qui cherchent l’ouverture d’esprit, l’effervescence et la liberté de la grande ville. Ce phénomène est encore plus marqué chez les jeunes queers. Mais si iels quittent toustes, que restera-t-il de la communauté queer de leur ville natale?
La communauté : Le texte traite beaucoup de l’importance de vivre en communauté, surtout pour des groupes marginalisés, tant francophones que queers. Cependant, il explore également les pressions qu’une personne peut ressentir de la part de leur communauté et se demande comment équilibrer à la fois le bien-être de l’individu et du collectif.
L’irrévérence : Le texte ne se prend pas trop au sérieux et assume pleinement son côté broche à foin à tous les niveaux, même dans les didascalies qui sont traditionnellement plus sobres. De la même façon, la pièce ne place aucun sujet sur un piédestal et tout est libre à être ridiculisé — avec amour, bien sûr — y compris des grandes figures de l’Ontario français. Si on ne peut pas rire de nous-mêmes, la vie serait bien plate!
La joie : Il existe de nombreuses histoires queers déprimantes qui finissent en tragédie. Cependant, celle-ci se repose surtout sur l’humour pour faire passer ses critiques sociales et traite de sujets sérieux avec humour et légèreté. Le rire est un outil puissant de changement social et, dans un contexte dans lequel la vie va mal pour bien des gens, demeure un profond geste de rébellion.