Livres

Vous collectionnez quelque chose? Des timbres-poste, peut-être ? Les portraits de vos ancêtres ? Ceux des femmes que vous avez aimées ? Le numéro 47 de la revue Virages, qui vient de sortir, décrit dans une dizaine de nouvelles ce genre de passion et Richard Raymond, journaliste pour Radio-Canada et directeur de ce numéro, se demande s’il y a une fatalité liée à la collection. Car certains textes le laissent croire. Francine Bertrand suit les traces d’un homme perdu à tout, sauf à sa collection. Chez Geneviève Jannelle, le plaisir du collectionneur qui a trouvé explose. Comme un orgasme. Valérie Paquin et Emmanuel Bouchard voyagent dans l’imaginaire où on n’est sûr de rien. Claudine Paquet présente un couple qui risque de se perdre, Georgette Bertrand jette les photos des hommes de sa vie à la poubelle, pendant que le Monsieur de V… de Christiane Aguiar, écrivaine parisienne, accumule en vain le bien le plus précieux qui nous soit donné sur terre, le temps. D’autres nouvellistes du Canada français et du Québec voient l’obsession de posséder un objet dans toute sa multiplicité comme une manie non sans danger. Depuis 2007, Virages essaie de motiver les élèves du secondaire à lui soumettre des textes écrits à la suite des cours sur la nouvelle qui font partie de leur programme. Et alors que Marguerite Andersen, éditrice de la revue depuis 1998, commençait à se désespérer, une élève de 12e année lui soumettait récemment un joli petit texte que vous trouverez publié dans la rubrique « Et pour les jeunes » de Virages numéro 47. Bravo, Lindsay Fox ! Que d’autres suivent ton exemple !