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Même un détour serait correct est animé par la révolte contre le pouvoir sauvage. Les vers y oscillent entre la dénonciation impuissante et l’espoir calculé. Un « refus global » prononcé avec émotion, qui aménage ponts et possibilités permettant à l’homme de « traverser de l’autre côté ». Trois parties composent le recueil : L’effondrement de l’architecture, Le problème du pont de Königsberg, et Porte-bonheur. À ce qu'on voit — les désastres, génocides, empires qui s’effondrent, empires qui devraient mourir et qui ne meurent pas —, on essaie de pressentir s’il pourrait y exister un autre monde ailleurs :

l’histoire des ponts
c’est l’histoire des désirs d'aller de l’autre côté
d’aller vers l’autre
c’est une tentative
un essai
une solution possible

Daniel Dugas offre ici au lecteur une écriture influencée par sa formation artistique, ses connaissances en architecture, son intérêt pour les mathématiques et la façon dont tous ces éléments peuvent être fusionnés dans un contexte artistique.