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Depuis les premiers haïkus des débuts jusqu’à ceux d’hier, cinq années à ouvrir grand la main pour sentir les couleurs du vent en ce haut Saint-Laurent. Des rafales du nord aux souffles chauds du sud, la vie au bord du fleuve au rythme des neiges, des passages d’oiseaux, des levers de lune, de l’ombre tournante du pommetier. Haïkus étouffés dans les roseaux des rives, silences intérieurs des jours d’hiver; haïkus de lumière, miroitement du fleuve, ivresse d’été, tombée du jour. Un parcours de l’intime au cœur des tensions humaines.

le ciel plus bas

après le passage des oies

soir de septembre

« Elle écrit des photographies, des tableaux minuscules et immenses. Une géographie d’impressions. Les revers tendres, frileux, dramatiques parfois, de la vie ordinaire. Elle peint à petites touches, d’une main très sûre, des sons, des odeurs, des caresses et des automnes ». Monique Laforce