Pour explorer l’histoire des Noirs

3 février 2021
Suggestions thématiques
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Dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs, le Regroupement des éditeurs franco-canadiens vous suggère quelques livres et auteurs issus de la communauté noire d’un peu partout au pays, ainsi que des activités (en virtuel, bien sûr) auxquelles assister.

Suivez les aventures de ces héros qui vous emmèneront en Afrique, au Canada, en France et même en Haïti. Les mots de ces auteurs, eux-mêmes plus grands que nature de par les épreuves qu’ils ont traversées, sauront vous procurer des émotions fortes, y compris des moments de bonheur.

Le jour se lèvera (Éditions David) de Gabriel Osson raconte l’histoire héroïque mais vraie de treize jeunes adultes haïtiens expatriés puis retournés à Haïti en été 1964 avec l’intention de renverser le régime présidentiel de François Duvalier, mieux connu sous le surnom de « Papa Doc ». Suivez la lutte pour la liberté de ces jeunes qui sacrifieront leur vie au nom d’un idéal. Ce livre plaira à tous ceux et celles qui s’intéressent de près ou de loin à la politique et à l’histoire.

 


 

J’irai danser sur la tombe de Senghor (Éditions L’Interligne) de Blaise Ndala nous transporte au Zaïre – aujourd’hui République démocratique du Congo – en 1974, année où a eu lieu, à Kinshasa, le combat de boxe entre Mohamed Ali et George Foreman. Le roman raconte le parcours de Modéro, un jeune Zaïrois ayant quitté son village pour la capitale, Kinshasa, à la recherche d’un groupe de musique légendaire. Cela l’amènera à côtoyer un proche du dictateur à la tête du pays. Modéro suivra cet homme à New York lorsque celui-ci y sera nommé à l’ONU. Ce roman nous permet de découvrir les Africains sous un jour nouveau grâce à la musique, la poésie et la magie du spectacle. On y découvre des personnages à la fois drôles, élégants et pugnaces.

 


 

Le livre jeunesse Africville (Éditions Bouton d’or Acadie), écrit par Shauntay Grant, illustré par Eva Campbell et traduit de l’anglais par Joséphine Watson, mérite que l’on s’y attarde, et pas seulement pour le lire aux enfants. Cette œuvre raconte l’histoire d’une jeune fille venue rendre hommage à ses ancêtres sur le lieu historique d’Africville, à Halifax. Une communauté noire aura en effet vécu là et s’y sera épanouie pendant 150 ans sans avoir accès à des services essentiels comme l’eau potable. Africville est un symbole de la lutte contre le racisme.

 


 

Mon père, Boudarel et moi (Éditions L’Interligne) d’Aristote Kavungu, un roman-essai aux allures autobiographiques, raconte l’histoire d’Emmanuel, un étudiant en lettres à Paris qui, hanté par le souvenir de son père emprisonné et torturé au Congo, tombe par hasard sur le portefeuille d’un certain Georges Boudarel. Serait-ce le célèbre accusé de crimes contre l’humanité perpétrés durant la guerre d’Indochine? Si oui, Emmanuel y voit l’occasion de répondre à la question qui lui taraude l’esprit depuis toujours : comment va-t-on aussi loin dans l’horreur?

 


 

Au sommet du Nanzerwé, il s’est assis et il a pleuré (Éditions Prise de parole) de Melchior Mbonimpa raconte l’histoire de Mupagassi et Gassongati, deux frères forcés de fuir leur pays d’Afrique des Grands Lacs. Leurs chemins se séparent lorsque l’un choisit d’embrasser la lutte armée tandis que le second choisira d’entamer des études et de fonder une famille en s’établissant au Canada. Ce roman met en avant le métissage des cultures, tout en cherchant à concilier la mémoire des origines africaines et la réalité canadienne contemporaine.

 


 

Rue des rêves brisés (Éditions L’Interligne) de Guy Bélizaire est l’histoire de Christophe, né à Montréal de parents haïtiens, qui toute son enfance rêve d’aller en Haïti. Cependant, l’annonce du grand départ ne lui fait pas plaisir puisqu’à l’adolescence, son rêve a changé. Il devra donc composer avec sa nouvelle réalité, même si cela provoque chez lui une grande tristesse. Dans ce roman, l’auteur a mis en avant la condition de l’immigrant qui, malgré la distance et le temps, reste attaché à son pays d’origine et transmet cette influence à ses enfants.

 


 

Le vieil homme sans voix (Éditions David) de Didier Leclair suit le quotidien d’un vieil homme ayant perdu l’usage de la parole et vivant dans une luxueuse résidence pour retraités. L’octogénaire y raconte ses journées entrecoupées par ses recherches pour retrouver sa sœur, la gestion de ses affaires et de ses relations, et ses traitements de dialyse… le tout, avec lassitude, humour et ironie.

Activités virtuelles

Tout au long du mois de février, des activités littéraires sont organisées un peu partout au pays. Voici quelques activités qui ont retenu notre attention.

Assistez à la lecture du livre jeunesse Africville par sa traductrice, Joséphine Watson. Une lecture publique réalisée dans le cadre de la série « Heure du conte » de la Bibliothèque publique de Moncton.

Prenez part à la conférence Perspectives sur la littérature afro-canadienne et francophone organisée par la Bibliothèque publique d’Ottawa le jeudi 18 février à 19h. Durant cette table ronde virtuelle animée par Gabriel Osson, les auteurs franco-ontariens Didier Leclair et Guy Bélizaire partageront leurs perspectives sur l’évolution et les rôles de la littérature des auteurs noirs francophones au Canada.

Perspectives sur la littérature afro-canadienne et francophone