Le REFC présente : Elena Martinez, auteure

30 novembre 2017
Entrevues portraits
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D’origine espagnole et ayant appris le français en France avant de s’établir au Québec à l’âge de six ans, Elena Martinez est aujourd’hui conseillère en développement socioprofessionnel et auteure. Dans la foulée de la parution de son dernier livre, Les sept amis, créé avec l’illustratrice Daniela Zekina et publié aux Éditions Bouton d’or Acadie, elle a accepté de se prêter au jeu et de répondre à nos questions pour qu’on la découvre autrement.

1. Quelles ont été les lectures marquantes de votre jeunesse?

Il y en a eu plusieurs, mais c’est sûr qu’il y a eu les livres de Romain Gary, dont La vie devant soi, qui est vraiment venu me chercher. Moi, je lis depuis que j’ai peut-être six, sept ans. Mon premier livre était sans images, et c’était La dame au camélias, d’Alexandre Dumas fils. Alors ça c’en est un, aussi, qui m’a beaucoup marquée. J’aime beaucoup les livres d’Éric-Emmanuel Schmitt, aussi; ils ont aussi laissé leur empreinte. Et, évidemment, mon maître à moi, c’est Christian Bobin, qui écrit des livres plus poétiques et philosophiques, et qui met beaucoup de lumière dans ses textes. J’adore la lumière.

2. À quel moment et dans quel contexte avez-vous décidé de devenir auteure?

Je ne pourrais pas dire exactement quand, parce que je pense que j’écris depuis que j’ai l’âge de comprendre qu’on peut écrire. Moi, je ne dessinais pas de petits bonshommes allumettes ou de petits dessins, quand j’étais jeune; c’étaient des lettres. J’ai appris le français en France, de l’âge de trois ans à six ans; on apprenait à faire nos lettres, et pour moi, c’était ça, déjà, le premier contact avec l’écriture, et ça n’a jamais arrêté depuis.

3. Quel genre de lectrice êtes-vous?

J’embarque facilement dans différents styles, mais c’est sûr que tout ce qui est très métaphorique, très imagé, vient me chercher. Parfois, il va y avoir des textes où il y aura beaucoup de densité au niveau des mots, mais pour moi, ce sont les images : qu’est-ce que ça va susciter comme impression, comme émotion? C’est ça que j’aime dans un texte, moi.

4. Quel est votre mot préféré de la langue française, et pourquoi?

Je dirais encore « lumière », parce qu’il éclaire tous les autres.

5. Quel mot utiliseriez-vous pour vous décrire?

« Passionnée ».

6. Êtes-vous du genre à juger un livre par sa couverture ou par son titre?

Quand j’ai fait connaissance avec Christian Bobin, c’est le titre qui m’a accrochée, parce qu’il y avait le mot « lumière » dedans : La lumière du monde. C’est venu me chercher, c’était assez lumineux comme titre. Donc je dirais que oui, ça a une grande importance. Plus le titre que la couverture, pour moi.

7. Est-ce qu’il y a un personnage fictif de la littérature que vous aimeriez rencontrer?

Je ne me souviens plus de son nom, mais j’aurais bien aimé rencontrer le petit garçon dans le livre de Romain Gary, La vie devant soi, parce qu’il était vraiment attachant. Ce serait de voir comment pense un enfant de cet âge-là, et un peu la poésie face à la vie qu’on perd quand on devient adulte. Selon moi, tous les enfants sont des poètes; souvent ils vont faire des remarques ou des réflexions, et c’est plein de poésie, les mots d’enfants.

8. Parlez-moi de votre dernière lecture marquante, c’était quoi?

C’était le dernier livre d’Éric-Emmanuel Schmitt, La vengeance du pardon. J’aime beaucoup ses œuvres, c’est très humain, et on voit qu’il y a une quête de sens, qui n’est pas nécessairement une quête religieuse, mais plutôt une quête spirituelle. Je pense que c’est quelque chose qui est très important, de nos jours, de retrouver un sens de la vie qui est au-delà du matériel.

Le livre Les sept amis d’Elena Martinez et de Daniela Zekina est publié aux Éditions Bouton d’or Acadie. Le lancement montréalais du livre a lieu le samedi 2 décembre à 14 h à la Librairie Renaud-Bray de l’Avenue du Parc, à Montréal.

Alice Côté Dupuis